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Basile et Odilon Ferran 
 
 
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Récit d'expédition

5 sommets dans la cordilliére blanche au Pérou 
 
Voici le compte rendu de Nicolas Braud de l'éxpédition qui s'est déroulé au Pérou. 
Une belle aventure qui a réunit: 
Nicolas Braud: 21 ans,moniteur d'escalade à Valence. 
Jérémy Rumebe: 19 ans, moniteur de ski stagiaire et futur guide, il habite Barcelonnette et Odilon.
 
 
 
Vous pouvez allez voir plus de photos de ce voyage dans la galeries photos "Nous allons essayer de raconter notre voyage durant 4 semaines au Pérou de 3 super potes:Odilon ,Djé (Jérémie)et Nico. 
Déja, pourquoi le Pérou? Et avec ce groupe de personnes? Ces sommets? Et ces différents choix tout au long de cette magnifique aventure. 
Le choix de partir au Pérou a été décidé trés tardivement, car nos rencontres étaient rares puisque Odilon et Djé vivent à barcelonnette et Nico à Valence. Nous nous sommes rencontrés au Lycée en ce même lieu. Avant cette aventure nous avons réalisé ensemble quelques courses en montagne dans les Ecrins. 
Jérémy est moniteur de ski (en formation), Odilon est en court de formation de l'aspirant guide et Nico est B.E d'escalade. A nous trois nous formons une équipe hétérogéne mais complémentaire. Choisir un pays pour une 1ére éxpédition en montagne, avec l'envie de se sentir en vacances, n'est pas un choix facile. Mais d'aprés tout le monde, le Pérou est un pays acceuillant, ou il est facile d'organiser une éxpédition, tout semble donc être "rando". 
 
 
 
Alors fin Avril les billets achetés, nous commençons à préparer cette aventure. Les quelques partenariats éspérés ne sont guére fructueux (CAF Ubaye, Granphy Sport),seulement 400 euros d'aides, et quelques bonnes remises à Gravi'cimes (magasins de montagne à Valence); enfin bon, ce qui compte c'est de voyager. 
 
Le départ le 25 Juillet de Valence en TGV, puis en avions Paris-Caracas-Lima. Aprés un rebdez-vous fantôme avec notre taxi résérvé par notre hôtel à Lima, nous nous faisons arnaquer par un autre taxi. Lima est un lieu glauque en juillet, c'est l'hiver, et la brume marine ajoutée à la pollution, rend la respiration difficile, et notre chauffeur du taxi tousse des "crachats" sordides. Les taxis au Pérou c'est 350 000KM au compteur,sans amortisseurs, à "burne" pour réaliser le chrono de l'impossible. Bien sur, aprés 17h 'avion il faut négocier avec l'hôtel car on est des fantômes auprés de la récéption. Aprés maintes négociations en espagnol et en anglais, aprés 18h de voyages, une chambre nous permet de passer une courte nuit car le départ est fixé à 5h15 pour prendre un bus à 7h00. Au petit matin, cela fait déja 18h que nous n'avons rien mangé, nous avalons, avant de partir en bus, un léger déjeuner. Durant 9h de bus pour relier Lima à Huaraz au Nord du Pérou, il faudra que l'aide au chauffeur jettedes seaux d'eau sur le moteur pour le refroidir, sans cela nous serions peut-être tombés en panne. 
 
Nous arrivons dans la "capitale" de la Cordillère Blanche: Huaraz, le Chamonix du Pérou. Nous trouvons un hôtel sympa ou le fils des gérants propose des éxpéditions. Ils nous proposents un prix de 2200$ pour 15J à 3 personnes par rapport à nos objectifs. Nous nous écroulons par terre, car notre budget est limité à 1000$ pour 15j à trois. Finalement on accepte à 1200$. On est blasé de dépenser autant d'argent aussi rapidement, cela nous étaiebt encore jamais arrivés. Avec ce prix, nous obtenons: un cuisinier, la nourriture, le transport privé, la tente du cuisinier, le muletier et ses 3 mulets (mais celui-ci uniquement de Cebolla Pampa au camp de base).  
 
 
Après une balade au lac de Churup jusqu'à 4800m pour commencer notre acclimatation, nous partons le vendredi 29 Juillet vers Cebolla Pampa (3900m), le lieu de départ de tous nos sommets désirés de ces 15 prochains jours. Cebolla Pampa est située dans la vallée de Yanganuco, c'est un lieu magnifique, le ciel est turquoise, les sommets se dressent au-dessus de nos têtes, nous sommes émerveillés du lieu ou nous sommes. Le soleil passe dérriére le massif du Huandoy et la température chute de 25°C, passant sous les 0°C en seulement 1h. C'est à ce moment que nous découvrons notre cuisinier Benjamin, le dieu de la cuisine. Tout au long de l'éxpédition il nous épatera avec des poulets-frites, des biftecks, des soupes gigantesques, des pan cakes, etc... Sans lui, la récupération rapide qui nous a permit de gravir 4 sommets en 13j n'aurait pas été possible.  
 
samedi 30 Juillet nous partons vers le 1er camp de base, celu du Yanapaccha (5460m) à 4000m d'altitude. Le lendemain, notre cuisinier nous renforce la que les gens au Pérou sont des personnes formidables et impréssionnantes, car lui, il porte 40kg et marche à fond et nous avec 20kg nous le suivons correctement. Aprés 2h de marche, il nous terrasse le camp de base pour planter sa tente, ensuite il nous cuisine un festin. Le départ pour le sommet est réalisé depuis le camp moraine. Fixé à 4h (bien trop tardif pour notre cuisinier) nous sortons au sommet à 7h30, sans aucun probléme, sauf l'orientation qui fut délicate dans la nuit. La voie est côté AD avec 650m de dénivelé. L'organisme d'Odilon n'est pas perturbé, en revanche Djé souffre de la tête et Nico a la diarrhée. A 9h30 nous arrivons au camp moraine et le cook (notre cuisinier) se léve à peine, il n'en croit pas ses yeux de nous voir déjà là. Toujours guidée par notre cook nous avalons en 1h15 les 1000m de dénivelés négatif pour rejoindre à 12h30 Cebolla Pampa. La journée est enfin finie. 
 
 
 
Mardi 2 Août nous partons vers notre 2éme sommet, le Pisco à 5740m. Grâce à nos 3 mules nous arrivons tranquillement au camp de base (4600m). Ce lieu est magnifique mais l'eau est souillée par les toilettes (et oui ils ont construit des toilettes à 4600m)et les bouses de vaches. Notre planning commence à se boulverser, nous décidons defaire l'impasse sur le camp moraine. Nous partons du camp de base à 4h, au lieu de 3h (le reveil à déconné), les dérniers partis, mais les 1er arrivés au sommet à 8h30, la voie est côté PD avec 1150m de dénivelé. Le panorama au sommet est totalement hallucinant à 360°, d'un côté tous les sommets de la vallée de Yanganuco et de l'autre la vallée du Paron. L'organisme s'acclimate bien pour Odilon et Djé, Nico a un peu mal à la tête, c'est peut-être qu'on est monté un peu trop vite, la suite nous le dira. La descente s'amorce et nous arrivons à 11h, le cook nous attendait pour 14 ou 15h. Et là, c'est encore un festin avec des hamburgers. Le temps est en train de changer. Le changement de lune va entraîner une perturbation de la météo. Aprés réfléxion, au lieu de se reposer demain au camp de base du Pisco nous partirons pour le camp 1 du Huandoy Nord. On sautera le camp le camp moraine pour aller le plus vite possible.  
 
 
 
 
 
Jeudi 4 Août, le départ se fait tranquillement, Nico rame le steak, Odilon et Djé sont devant avec le cook qui nous fait un portage jusqu'au glacier. Nico leurs annonce qu'il fera juste le portage il rentrera avec le cook, il est mort de fatigue (le pisco a été trop rapide pour lui, il n'a pas récupéré cette nuit). La répartition du matériel est terrible pou tous les 3, l'ambiance est triste, on doit se séparer, alors que nous sommes venus ensemble pour vivre cette fabuleuse aventure. Nico est le 1er à mettre le genouu à terre. Odilon et Djé partent sur le glacier, Nico ne cesse de les regarder évoluer sur ce glacier pourri. Odilon et Djé lui apprendront ensuite, qu'ils n'ont pus se retourner c'étaient trop dur pour eeux aussi. Djé est arrivée au camp 1 éxplosé. Ils rencontrent 2 français ou leur occupation principale est un enchainement impréssionant: fumer 10 cigarettes et ensuite un pétard, ils n'ont pas de tente, 1 matelas pour 2 et des duvets limites pour ces conditions en montagnes. 
Mais pour Djé et Odilon demain c'est le départ. Au petit déjeuné, le réchaud manque d'exploser dans leurs mains (il manque une piéce qui permet la compression et l'étanchéité du réchaud), ils vont vivres presques 2j sans boire. Ils atteignent le sommet à 6395m à 9h30 par la face NE, une voie de 900m côté D , ils ont éscaladé le sommet en étant toujours au-dessus des nuages, sans mettre de crème solaire par oubli (de bonne brulure le lendemain), au sommet ils seront bien "mort" de fatigue. La descente en rappel est délicate dans la 1ére partie, car les ices flûtes coincent en permanence la corde. La descente est aussi longue que la montée dans le brouillard en continu. Ils arriveront au camp 1 à 16h. Avec seulement 3l d'eau en 2j à deux, ils ont terriblement soif, leur langue collera sur au palai toutes la nuit. Le lendemain retour au camp de base du Pisco et le surlendemain à Cebolla Pampa, ils sont tous les 2 exténués. A une journée prés, à cause dee cette lune de "merde", Nico a du renoncer au second plus haut sommet du Pérou, il vaut mieux que la raison le prive d'un sommet, que le sommet lui prenne la vie.  
 
 
 
 
 
 
Le retour à Cebolla Pampa nous permet de boire un biére et de partir pêcher avec notre muletier le soir même. Enfin un retour à la nomale, ou l'on peut profiter de la vie. 
 
Lundi 8 Août nous partons tranquillement vers le camp de base du Chopicalqui (6345m) avec nos 3 mules, le temps reste toujours couvert. Le lendemain le cook nous fait un portage jusqu'au camp moraine, ou nous dormirons tous les 3. Le cook nous récupérera à 14h demain pour nous faire le portage de la descente. Il est formidable ce Benjamin.  
Mercredi départ à 1h45, le glacier est plutôt pourri avec des sales crevasse et des chutes de pierres dangeureuses en fin de journée. La montée est assez lente, on est un peu lassé, car depuis 10j on vit au dessus de 4000m, le confort nous manque un peu, et on sent le "mort". On est au sommet à 8h15, la voie est coté AD, et le dénivelé est de 1500m. L'ascension est rapide car nous sommes bien acclimatés, elle est prévue en 9h dans les topos. La course est magnifique avec un panorama &blouissant, le soleil illumine tout le paysage, nous ne savons ou regarder. Grâce à l'aide de Benjamin ce soir là nous dormirons au camp de base, soit 2000m de dénivelé negatif dans la journée. Le soir au camp de base c'est un festin avec un poulet-frites, heureux d'en avoir fini avec cette quinzaine de jours de folies. 
 
 
 
 
 
Le Jeudi 11 juillet, notre 14iéme journée d'éxpédition, la sortie du duvet est tardive mais rapide car l'odeur des pan cakes nous ameute à la tente du cuisinier. Le midi, nous mangeons toujours autant, une ration de pâte de 300g/pers. Vers 14h, une personne nous alerte:"un porteur d'une éxpé vient de prendre une pierre sur la tête, il va peut être mourir!!", c'est en ce lieu du glacier du Pisco qu'il est dangeureux de passer à une heure tardive. Le cook apprend que le porteur est un membre de sa famille, il nous demande si c'est possible d'aider à l'évacuer. On prend du thé, la trousse à pharmacie, les batons pour courir et nos 3 frontales. On arrive à sa hauteur, et ces 7 personnes qui en "chient" pour le porter dans un brabcard de fortune, c'est tous des péruviens, les "gringots" (c'est le nom donné aux tourites blancs, sans être pejoratif)n'ont pas bougés. On les relais et on grince des dents lorsqu'on glisse du chemin. Le chemin mesure 20cm de large, tantôt c'est la personne de droite, tantôt c'est la personne de gauche qui glisse à côté du chemin. Le bléssé se vomit dessus, il est conscient et gémit durant les 9h de descentes, c'est le temps qu'il nous faudra pour les 700m de dénivelé avec seuleument 5 frontales pour affronter la nuit noire. A la route une ambulance avec un docteur, il n'y a aucune couverture et seulement 1 perfusion pour calmer la douleur. Il a une plaie de 7cm de longueur sur le crâne, on a le regard figé, c'est la consternation, comment est ce possible une assistance pareille de nos jours? On rest choquée de cette descente, mais que faire? Nous, occidentaux, a fort pouvoir d'achat au Pérou, qui aurions pu nous payer un l'hélicoptère, lui, il ne peut pas, il doit faire vivre sa famille, il a 25 ans, il travaille comme porteur durant la saison (Juillet- Août) et dans l'agriculture pour gagner plus d'argent. Mais une semaine plus tard on est transpercé d'apprendre qu'il est mort à l'hopital car il n'a pas pu payer ses soins. Le lendemain nous rentrons à Huaraz, sous le choc de la veille.  
 
Une journée de repos et nous repartons le Dimanche 14 Août pour 5j à l'Artesonraju (6025m). Aprés 2h30 de taxi sur une piste nous arrivons au terminus de la route. Mais la, il n'y a pas de mules, on porte tout sur notre dos, 35kg ou plus par personnes. Le sac nous écrase les épaules, il faut de l'aide pour soulever le sac et se l'installer sur le dos. Le chemin n'est pas trop raide, mais l'altitude est de 4200m, une seule petite montée et c'est l'essoufflement. Le surlendemain on décide de partir du camp moraine et de ne pas faire le camp 1 car l'itinéraire choisi n'est pas celui de la voie normale, c'est la voie des slovènes, 1100m côté TD (passage en M4). Shunter le camp 1 nous expose à un énorme séracs, alors que la veille, une partie de celui ci s'est brisée et a entrainé une avalanche. On part à 3h, grace au repérage de Odilon et Djé, l'itinéraire est bien négocié de nuit. Nous sommes au sommet à 9h, on a mis 6h de moins que sur le topos. Au sommet c'est un vent de grésil à 60km/h qui nous acceuil. La course est splendide, tout comme cette pyramideen elle même, avec un panorama décoiffant. La descente se fait en 15 rappel de 60m. Dans la soirée nous regagnons le camps de base et le surlendemain nous regagnons Huaraz.  
 
 
 
 
Les 2 jours qui suivent nous permettent de découvrir 2 sites de blocs du Pérou.C'est des fois un peu engagée sans crash-pad et nous sommes bien fatiguée et il n'y a donc aucune performance a noter. 
 
 
 
 
Le temps est passé trop vite,c'est le moment de rentrer, la tête pleine d'images , de rêve et de nostalgie."
 
 
Nicolas Braud. 
 
 
 

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Modifié en dernier lieu le 25.03.2010